jeudi 26 février 2015

Je me tiens à la porte et je frappe. Ap 3,21

Quand je participe à une assemblée pour une messe, j'aime bien avant le début de la célébration qu'on me laisse tranquille. Je veux dire que les bisous dans l'église, les discussions sur la santé, cela me dérange et d'autant plus quand je suis installée et que j'essaye (malgré mes distractions) de me recueillir (ou sens de mettre ensemble les morceaux,  ne pas trop m'éparpiller).

Dimanche, la personne chargée d'animer la messe, plein de bonne volonté est venue juste, mais vraiment juste avant le début d la célébration saluer toutes les personnes qu'il connaissait. Cela part surement d'un bon sentiment, mais ça ne m'a pas plu, parce que ce n'était vraiment pas le moment, d'autant qu'il devait en quelque sorte lancer la célébration. Je dois dire que j'ai essayé de me faire toute petite, en espérant qu'il ne me verrait pas, mais il aime bien recevoir son bisou ce monsieur, et il est venu vers nous, donc vers moi. Du coup parce que vraiment il me dérangeait, je lui ai juste tendu la main et il n'a pas eu son bisou, et la messe a ensuite commencé.

Et d'un coup, j'ai pensé à la phrase de l'apocalyspe: Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Et je me suis dit que aujourd'hui, Jésus ne frappe pas à la porte, mais que comme il est en chacun, quand quelqu'un frappe à ma porte, c'est lui qui frappe, et que là manifestement je n'avais pas du tout envie d'ouvrir.

Il est vrai que je n'aime pas ces salutations où soit on se fait la bise, soit on se frotte le dos.. Je ne sais pas d'où vient cette habitude de frotter une partie du corps de l'autre, sans lui demander son avis, sans savoir s'il aime cette marque d'affection, mais je ne peux pas dire que j'apprécie.

Et pourtant, ce toucher n'est ce pas, ou est ce que ça ne pourrait pas être Jésus qui frappe à sa manière? Alors si je me ferme, je ne peux pas entendre sa voix, je ne peux pas le reconnaître et je ne le laisse pas entrer chez moi, et je ne partage pas le repas que lui propose.

Pour le dire autrement, si c'est Jésus qui frappe, et si je le reconnais à sa voix, parce que c'est bien là le problème, le reconnaître, je vais lui ouvrir, mais si c'est quelqu'un que je n'aime pas trop, pourquoi le ferai-je? Et pourtant, si justement au travers de cette personne c'était lui qui faisait toquait?

Si je me dis que en l'autre qui me dérange, c'est Jésus qui frappe, et que je dois écouter sa voix, car il est bien question d'entendre la voix, alors je peux ouvrir ma porte et quelque chose de neuf peut advenir.

Ce qui est certain c'est que cette réflexion, me permet de changer un peu mon regard sur l'autre, même si sa manière d'être me dérange. Le laisser faire toquer sa manière, même si ce n'est pas la mienne, ne pas me fermer comme une huître, pour que je puisse apprendre à voir en lui, le visage de Jésus. et puis j'aime bien me faire inviter à manger..



Alors peu t