mardi 17 juillet 2012

"La Messe comme un repas festif".

Ce dimanche, avec une hostie dans la bouche, je trouvais cette "nourriture" sans sel et sans goût bien désagréable, pas festive pour deux sous. Même si avec le célébrant capable d'utiliser l'épitre du jour pour en faire un "credo", j'ai vécu un beau moment, je trouve que globalement les assemblées du dimanche sont loin d'être festives.

Je me disais que normalement ce qui se célèbre avec l'assemblée présente c'est une alliance. Normalement une alliance (le prototype étant le mariage) cela se célèbre dans la joie. Peut-être que simplement dire Père à Dieu pourrait donner de la joie, mais on est tellement habitués aux mots...

Il me semble que le rituel de la messe est tout sauf joyeux. Heureusement qu'il y a des chants qui permettent de mettre un peu de joie, un peu de festif. Et du coup je me demandais si cela ne vient pas du fait que ce que nous célébrons c'est une sorte de repas de deuil (ces repas que l'on prend quand quelqu'un a été mis en terre, et qui permettent de se sentir vivant) et non pas un repas de fête.

D'une certaine manière, à trop insister sur le deuil, sur le péché, on finit par oublier la joie de la résurrection et surtout la présence du don de l'esprit qui est bien le fruit des épousailles (alliance) entre Dieu et l'homme.

Finalement la joie d'être invité au repas est aussitôt gommée par "je ne suis pas digne de te recevoir"... A t on le droit d'être dans la joie? Je me le demande parfois.

Peut être que nos frères protestants qui sont moins coincés dans le rituel peuvent ils nous apprendre à célébrer avec plus de joie, à faire de ce repas, un repas de frères qui se réjouissent d'être ensemble et de participer à quelque chose qui est bon pour eux.

dimanche 15 juillet 2012

J'ai aimé!

Trouvé sur le blog de Garrigues et Sentiers: http://www.garriguesetsentiers.org/article-devoir-de-vacances-3-mon-oecumenisme-a-moi-108152563.html 


"Par le « faites ceci en mémoire de moi » le pain et le vin sont destinés à devenir symboles d’une mémoire vivante. Ce ne sont pas ces éléments « pain/vin » qui sont vivants mais la mémoire de Jésus qu’ils signifient et projettent en nous.
Ce n’est pas cette nourriture matérielle qui va demeurer en nous mais c’est cette présence d’une mémoire vivante. Ces éléments pain/vin sont justement choisis pour pouvoir être dépassés. Ils deviennent ainsi mémoire et partage.
Nous retrouvons ce « dépassement » du pain nourriture matérielle en « pain de vie » nourriture spirituelle dans l’Évangile de Jean, le seul Évangile qui ne rapporte pas le déroulement de la Cène."

Enfin une interprétation qui permet d'éliminer toute trace de cannibalisme.

dimanche 8 juillet 2012

Et si une prière ça se crie?

Dans le livre des psaumes on lit bien souvent que l'auteur lance son cri, que la prière est un cri.

Aujourd'hui au prieuré, pendant le "notre père" quelqu'un (c'est comme cela que moi je l'ai entendu" ne disait pas la prière donnée par Jésus, mais la criait et cela m'a semblé être au fond la bonne manière de s'adresser à Dieu.

Moi qui n'ai pas de voix, je trouve cela curieux, mais une prière, peut être ne faut il pas la murmurer si on veut qu'elle soit entendue, mais la crier avec tout son corps.

jeudi 5 juillet 2012

"culpabilité quand tu nous tiens";

Il y a un groupe de retraitants et dans la gestion de leur retraite, ils en sont à se remettre à la miséricorde pour le pardon de leur péché. La manière dont le célébrant expliquait cela, m'a un peu (et quand je dis un peu, c'est un litotte)exaspérée, parce que je trouve que culpabiliser n'est pas une bonne chose. Ceci dit, il est évident que la culpabilité peut être un très bon moteur quand il pousse l'enfant dans un désir de réparation à progresser et à inventer  du symbolique pour "réparer la mère qu'il a cru avoir détruite), mais ce n'est de cette culpabilité là dont je veux parler ici, mais ce celle qui est liée à la faute commise, au péché (au manque d'amour).

Du coup, j'ai eu la représentation d'un montgolfière, une très belle montgolfière; elle est au sol, elle est retenue par des cordes et des piquets. Il y a quelqu'un qui allume les gaz pour qu'elle s'envole, mais elle ne peut pas. Et je me dis que si Jésus est venu pour quelque chose c'est bien pour nous délivrer de la culpabilité. Si au lieu de l'empêcher de partir (et il faut de la force pour cela), on la laisse s'envoler, alors l'énergie qui était prise pour retenir la montgolfière au sol peut servir à autre chose.



j'avais envie de leur dire à toutes ces saintes personnes l'histoire suivante: il y a une montgolfière qui voudrait monter dans le ciel, mais elle retenue par des liens. La montgolfière c'est le poids de ta culpabilité. Tu t'obliges à la maintenir au sol, et pur cela il te faut de la force; Cette force, elle pourrait te servir à autre chose. Laisse là s'envoler, tu es aimé, tu es pardonné, alors  Jésus te dit; la force que tu utilises pour maintenir cette montgolfière qui représente ta culpabilité, arrête. lâche là. Moi, je t'ai guéri de ta culpabilité, pour que  tu puisses te lever, marcher, faire autre chose. Lève toi et marche, envole toi si tu veux, mais cette culpabilité laisse là, j'ai donné ma vie pour te guérir.

Bien sûr cette jolie histoire,je me la suis gardée.

L'évangile du jour était la guérison du paralytique dans Matthieu (celui là ne passe pas par le toit).

Mais je me suis dit (dans le prolongement de cette image) que quand Jésus dit: "aies confiance, tes péchés sont pardonnés", vraisemblablement l'homme est aussi guéri de sa paralysie, mais il ne le sait pas, il ne le ressent pas dans son corps. Il a besoin d'une parole pour le mettre debout.

 Il n'a pas compris que le poids de la culpabilité peut vous paralyser, vous entraver.

Il faut donc que Jésus lui dise de se lever pour qu'il aille jusqu'au bout de sa libération. Comme quoi, une parole c'est important.

C'était ma réflexion du jour...

mardi 3 juillet 2012

"quand une image fait écho".

Lors d'une célébration, maintenant que mes yeux fonctionnent nettement mieux, j'étais assez fascinée par la flamme d'une des bougies qui est sur l'autel; la flamme était petite, je me demandais même si la bougie était vraiment allumée et au bout d'un petit bout de temps, la flamme est devenue bien droite, belle.

Jadis quand j'étais en internat, lors de la prière du soir, je regardais souvent les flammes des cierges (il y en avait 6) et parfois en fonction de la hauteur de la flamme, j'imaginais que la journée du lendemain serait (ou ne serait pas) bonne. Un peu comme si la flamme pouvait dire quelque chose, mais à ma décharge il faut dire que j'avais 12-13 ans et je me sentais bien seule et que la flamme était un peu comme un signe d'amour.

A la fin de la célébration une personne a dit: c'est l'image d'une bougie (alors là j'ai dressé l'oreille) qui a une belle flamme (c'est ce que j'avais vu). Et voilà que la flamme se met à vaciller, mais ce n'est pas le vent. C'est juste que la mèche est trop longue et qu'il faut couper un petit morceau. Cela m'a bien plu, car ce qu'on coupe pour que la flamme reparte c'est de fait un morceau qui a brûlé, un morceau qui ne sert plus.

Bref j'ai aimé.