samedi 16 mars 2024

SEMAINE DU 10 AU 16 MARS. EVANGILES


 

DIMANCHE 10 MARS. Jn 3, 14-21 

https://giboulee.blogspot.com/2022/04/jn-3-1-22-la-rencontre-avec-nicodeme.html

 

Première partie: amour du fils, amour du Père.

14En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé 15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. 

Tous ceux qui regardaient vers le serpent (avec la foi du salut) étaient sauvés. Ils contempleront ceux qu'ils ont transpercé, dit la Bible. Il y a donc cet acte nécessaire pour le salut de contempler Jésus élevé (pas comme un étendard sur ce pays), comme celui qui donne la vie. Mais il y a le "il faut". C'est aussi ne pas détourner son regard pour aller voir ailleurs, et comprendre que celui qui est là, élevé de terre, qui donne sa vie, la fait dans l'amour. C'est peut-être contempler l'amour.

16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. 

Une affirmation qui parle d'un acte unique dans le temps, et Dieu ne reprend pas ses promesses. Cela a été fait pour que tous les hommes obtenir cette autre qualité de vie, qui est centrée sur l'amour, sur la présence.

17Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » 

Deuxième partie. Croire en celui qui est l'envoyé. Croire ou ne pas croire, place des ténèbres. 

18 Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. 

Rôle de la foi. Croire au nom: Jésus: Dieu Sauve. Jésus fait, accomplit ce que dit son nom. La parole de Dieu qui ne revient pas sans avoir accompli son œuvre.

19 Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. 

Quelle est la conséquence de ce refus de la lumière? Rester dans les œuvres mauvaises parce qu'on s'imagine qu'elles sont bonnes, parce qu'on est aveuglé?  La lumière révèle, et on ne veut pas voir? C'est ce que dit le verset suivant. Ne pas voir pour ne pas être vu, tel que l'on est. S'aveugler sur soi-même.

20Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; 

21mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

Peut-être cela le maitre mot, être en union avec Dieu. 

 

LUNDI 11 MARS. Jn 4, 45-53. Guérison à Cana  (miracle à distance). Le fils du fonctionnaire royal. 

 

Qu'est ce qu'on sait de Jésus à ce moment là dans l'évangile de Jean. 

On sait que Jésus a été envoyé dans le monde, qu'il est la lumière du monde, que le monde ne l'a pas reconnu…. (Jn 1). Les deux premiers disciples qui viennent et qui voient (où vit Jésus, mais peut-être pas seulement). Appel de Simon, de Philippe, de Nathanaël; Jn 2: les noces de Cana; les marchands chassés du temple, beaucoup de signes sont accomplis et beaucoup croient en lui. Jn 3, Nathanaël. Jésus quitte Jérusalem mais reste en Judée. Il semble qu'il y ait un conflit avec les pharisiens car Jésus se fait plus de disciples qu'eux, il part en Galilée et doit pour cela passer par la Samarie. Jésus se définit comme la source, qui devient source d'eau jaillissante pour la vie éternelle. Les samaritains de cette ville, croient en Jésus; ils l'invitent et Jésus passe 2 jours. (donc on peut penser au total à trois). Il continue sa route et il arrive donc à Cana (où normalement on doit lui faire bon accueil. Il peut très bien aller chez le couple qui s'est marié peu de temps au paravent. 

On sait (vu de l'extérieur) que c'est un homme qui enseigne, qui guérit, qui fait des choses étonnantes, qui doit être un peu prophète sur les bords mais qui a aussi un certain caractère. Il semble aussi, qu'il évite les conflits;

4 3En ce temps-là, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, Jésus partit de là pour la Galilée. 

44 – Lui-même avait témoigné qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays. 

45 Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête. 

 

Il y a eu ce qui s'est passé avec la femme au bord du puits et un accueil intéressant. Jésus pour son premier déplacement est bien reçu. Il peut y rester deux jours. Ensuite il rentre en Galilée, mais Jean semble nous prévenir qu'il ne sera pas aussi bien accueilli qu'en Samarie, ce qui ne sera pas le cas cette fois-là. Certains l'ont vu et entendu lors de la Paque précédente à Jérusalem. On serait donc dans le temps qui précède la fête des moissons (don de la Loi).

 

46 Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. 

47 Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. 

 

Je peux supposer que ce fonctionnaire, qui n'est pas s'importe qui, apprend que Jésus est à Cana, lui il est à Capharnaüm. Il va donc se déplacer pour rencontrer Jésus là où se trouve ce dernier à Cana, il semblerait que ce soit de l'ordre de 25 kms.

 

48 Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! » 

49 Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! »

 

On a l'impression que l'homme se fait rabrouer, mais il répète la même phase (enfin je le suppose), ce qu'il veut plus que tout, c'est que son fils soit ramené à la vie. Pour moi, c'est un peu comme si à ce moment là, il se déprend de son autorité de fonctionnaire royal, et il devient simplement un père en détresse, qui sait aussi que sa femme attend. Le descends, peut aussi être descend en moi.  

50 Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. 

 

Et là, Jésus demande une sacrée foi. Il dit que le fils est vivant et l'homme ne demande plus rien, mais se met en route; dans quel état est-il? Il va revenir seul. Sa femme va dire quoi si l'enfant meure? 

 

51 Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant. 

52 Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, à la septième heure, (au début de l’après-midi), que la fièvre l’a quitté. » 

 

La parole agissante. 

53 Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison

54 Tel fut le second signe que Jésus accomplit lorsqu’il revint de Judée en Galilée.

 

Il me semble qu'il y a déjà un acte de foi quand Jésus affirme que l'enfant est vivant; là, c'est presque autre chose, mais je ne sais pas quoi. Une confirmation qui pour cet homme prend un sens énorme, et lui, le fonctionnaire royal, choisit de croire en Jésus, lui et toute sa famille. Cela évoque ces baptêmes qui auront lieu dans les actes des apôtres et en particulier celui de Corneille. Non là, c'est autre chose, ceux de sa maison croient en Jésus parce que c'est une parole agissante qui se manifeste en Jésus, une parole guérissante, une parole puissante. Ils le reconnaissent comme celui sur lequel est descendu l'esprit de Dieu.

 

Mardi 12 Mars. Jn 5, 1-16. Le paralytique  

https://giboulee.blogspot.com/2007/06/jn51-14-le-paralytique-de-la-piscine.html

https://giboulee.blogspot.com/search?q=Jn+5%2C+14

1 À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem.

 2 Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, 

3 sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. 

 

On est en principe situé dans le temps et dans l'espace. La porte des brebis (j'aime bien). Du moins dans un certain temps, celui de l'année. Ensuite il y aura la référence à la semaine. Si on entend une certaine cohérence, Jésus vient pour libérer, et là il y aura bien libération. Mais juste d'un seul. 

 

4[...] 5 Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.

 6 Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » 

7 Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »

 8 Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » 

9 Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat. 

 

Pourquoi cet homme, pourquoi pas un autre? En théorie les 38 ans, font référence au temps passé dans le désert, ce temps voulu par Dieu, comme une punition. Je me dis aussi que l'homme n'a trouvé personne pour le mettre dans la piscine, parce qu'il n'a pas d'argent ou n'a plus d'argent pour payer quelqu'un. Je me dis que peut-être ce lieu est aussi un lieu où on peut essayer d'acheter sa guérison, payer quelqu'un pour être le premier . 

On retrouve ce qui est dit à Capharnaüm: lève toi, prends ton brancard et marche (rentre chez toi).

 

10 Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pieds : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. » 

11 Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » 

12 Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? » 

13 Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit. 

 

Si on n'est pas loin du temple, ça se comprend. Mais pour les juifs, que voient-ils? Un homme qui porte un brancard. Ils ne savent donc pas que cet homme vient d'être guéri. Et l'homme ne peut pas leur dire qui est le guérisseur. 

 

14 Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. » 

 

Jésus fait un lien direct entre le somatique et le spirituel. Presque comme s'il l'avait guéri d'une possession. Dans la suite, avec la guérison de l'aveugle-né, il n'y aura pas de lien avec le péché soit du malade, soit de ses parents. Donc peut-être quelque chose de différent. Cela fait penser à démon expulsé qui va en chercher 7 autres et qui revient dans la maison bien rangée et bien balayée, mais qui n'est plus sur ses gardes.

 

15 L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. 

16 Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.

 

Persécutaient Jésus. On a toujours ce regard rétréci. Au lieu de se réjouir parce qu'un homme est redevenu vivant, peut désormais aller au Temple pour célébrer la gloire de Dieu, a été libéré, non c'est le non-respect du Sabbat, avec les préceptes ajoutés au moment de la reconstruction du temple. Et de ce côté-là, le risque demeure toujours

 

 

MERCREDI 13 MARS. Jn 5, 17-30

17 En ce temps-là, après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs : « Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre. »                                       

18C’est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le tuer, car non seulement il ne respectait pas le sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l’égal de Dieu. 

 

On passe de persécuter à le tuer, mais là pour une autre raison, dire que Dieu est son père et sa faire l'égal de Dieu (il me semble que c'est un peu rapide comme affirmation). 

 

19 Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen, amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. 

 

Il y a là une belle définition. Je trouve cela très beau en fait. Comme un enfant qui voit son père travailler et qui parce qu'il le regarde fait comme lui, mais surtout ce qui est sous jacent, c'est pas de repos pour le père.

 

20 Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. Il lui montrera des œuvres plus grandes encore, si bien que vous serez dans l’étonnement. 

21 Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut.

Là, ce serait un autre registre. Il est bien question de retour à la vie, et c'est comme si l'évangéliste annonçait ce qui arrivera pour Lazare. Le tout étant de savoir ce qu'il y a sous le mot "mort". Car il y a la mort somatique, mais aussi l'autre mort, celle du cœur qui se sclérose.

 

22 Car le Père ne juge personne : il a donné au Fils tout pouvoir pour juger, 

23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneur au Père, qui l’a envoyé. 

 

Là, c'est le lien, ce qui est fait pour le fils concerne le père. Importance du lien.

 

24Amen, amen, je vous le dis : qui écoute ma parole et croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie.

 

Le lien père Fils commence à se décliner. Si on écoute la parole de celui qui est le Verbe de Dieu, et si on reconnaît qu'ill est envoyé par le Très Haut, alors cette foi permet d'être sauvé, cad s'échapper au jugement car on passe directement de la mort à la vie. Ce n'est pas la Loi et son obervance qui donne le salut. 

 

 25 Amen, amen, je vous le dis : l’heure vient – et c’est maintenant – où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. 

 

Qu'est ce que Jean met derrière "les  morts"? pour Lazare c'est ce qui s'est passé; il s'agit d'un maintenant. S'agit-il aussi de l'homme paralysé qui était mort, qui a entendu la voix du fils et qui est devenu vivant, mais pas pour un temps, pour toujours?

 

26 Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même ; 

27 et il lui a donné pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme. 

 

Le père est la source de la vie, il la donne, mais il est la vie, et il en va de même du fils qui ainsi a les pouvoirs de Dieu, donc celui du Jugement et il semble que le Père ait remis totalement ce pouvoir qui était le sien à son Fils;

 

28 Ne soyez pas étonnés ; l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix ; 

29 alors, ceux qui ont fait le bien sortiront pour ressusciter et vivre, ceux qui ont fait le mal, pour ressusciter et être jugés. 

 

Très étonnant. Car c'est une fin du monde, ou peut-être autrement dit une fin des temps. Les temps anciens et les temps nouveaux.

 

30 Moi, je ne peux rien faire de moi-même ; je rends mon jugement d’après ce que j’entends, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. »

 

Le jugement de Jésus sur l'être humain ou sur l'humanité ne peut -être dissocié de ce que pense et surtout est le père. Jésus dit se mouler totalement dans la volonté de Dieu. Et c'est pour cela que son jugement serait juste. 

 

Bref, une fois de plus je ne comprends rien..

 

 

JEUDI 14 MARS. Jn 7, 31-47

 

Commentaire intéressant de D. Ferry. Jésus est déjà condamné à mort, et il n'y a pas de procès devant le sanhédrin, même si Jésus comparait quand même devant le grand prêtre Hanne avec la gifle du garde, puis il va chez Caïphe, qui l'envoie à Pilate;. enfin après coup, pas sûre d'être entièrement d'accordC'est un malfaiteur, et juste après question étonnante de Pilate, es-tu le roi des juifs.

Jésus est l'accusé du moins au début mais très vite, c'est lui qui devient comme l'avocat des juifs. 

 

31 En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ;

32 c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai. 

 

En principe il faut 2 témoins et l'accusé ne peut être son propre témoin. 

 

33 Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. 

 

Voilà le premier témoin/ Jean. Qui a parlé vrai en parlant de Jésus, pas digne de délier la courroie de sa sandale.

 

34 Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés. 

35 Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière. 

36 Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. » 

 

Le deuxième témoin est donc carrément le Père, qui est glorifié par Jésus dans les œuvres que ce dernier fait en son nom. 

 

37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage. 

Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face, 38et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé. 

 

Sauf que ce témoin là, vous ne pouvez pas entendre ce qu'il a à dire, parce que vous êtes tellement aveuglés par vous-mêmes qui vous refusez de m'écouter et de voir ce que je fais avec un autre regard.

 

39 Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage, 

40 et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! 

 

41 La gloire, je ne la reçois pas des hommes ; 

42 d’ailleurs je vous connais : vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu.

 

C'est le défaut des pharisiens, mais encore faut pouvoir les lire. Et là, il y a je pense derrière ces écoles où on passe des heures à disserter sur un mot ou sur deux mots et il peut y avoir cette gloire d'avoir trouvé un nouveau sens, un nouvel éclairage. Et jésus leur reproche finalement un esprit de caste: quand c'est entre vous, pas de pbs, mais si c'est quelqu'un de l'extérieur qui vous permet d'entrer dans la connaissance, pour n'en voulez pas. 

 

 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; 

qu’un autre vienne en son propre nom, celui-là, vous le recevrez ! 

 

44 Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ?

 

Grosse critique; briller entre vous, mais ne pas chercher la gloire qui vient de Dieu; 

 

 45 Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. 

46 Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit.

 47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ? »

 

Et l'estoquade: c'est celui dont vous vous réclamez qui à le fin sera votre accusateur. 

 

On peut dire que c'est brillant. Mais ils n'ont pas dû aimer.

 

VENDREDI 15 MARS. Jn 7 1-30

 

1En ce temps-là, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée car les Juifs cherchaient à le tuer. 

2La fête juive des Tentes était proche. 

 

03 Alors les frères de Jésus lui dirent : « Ne reste pas ici, va en Judée pour que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais.

04 On n’agit pas en secret quand on veut être un personnage public. Puisque tu fais de telles choses, il faut te manifester au monde. »

05 En effet, les frères de Jésus eux-mêmes ne croyaient pas en lui.

 

06 Jésus leur dit alors : « Pour moi, le moment n’est pas encore venu, mais pour vous, c’est toujours le bon moment.

07 Le monde ne peut pas vous haïr, mais il a de la haine contre moi parce que je témoigne que ses œuvres sont mauvaises.

08 Vous autres, montez à la fête ; moi, je ne monte pas à cette fête parce que mon temps n’est pas encore accompli. »

09 Cela dit, il demeura en Galilée.

 

Très très étonnant ce dialogue. On dirait qu'à ce moment là, et normalement c'est à Capharnaûm après le discours sur le pain de vie qui a provoqué un profond clivage, mais les disciples du début avec Simon Pierre, restent attachés. C'est un peu comme si ceux que Jean appelle les frères se moquent de Jésus et lui suggèrent d'aller à Jérusalem pour refaire le plein de disciples. Sauf que ce n'est pas cela qui intéresse Jésus; lui il se moule dans ce que Dieu Père, attend de lui.

 

10Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret. 

 

11 Les Juifs le cherchaient pendant la fête, en disant : « Où donc est-il ? »

12 On discutait beaucoup à son sujet dans la foule. Tandis que les uns disaient : « C’est un homme de bien », d’autres répliquaient : « Mais non, il égare la foule. »

13 Toutefois, personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs.

 

Là, c'est un temps où Jésus est là, mais personne ne le sait. Il se tient caché, comme il restera caché dans son tombeau un peu plus tard. 

 

14 On était déjà au milieu de la semaine de la fête quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait.

 

15 Les Juifs s’étonnaient et disaient : « Comment est-il instruit sans avoir étudié ? »

16 Jésus leur répondit : « Mon enseignement n’est pas de moi, mais de Celui qui m’a envoyé.

17 Quelqu’un veut-il faire la volonté de Dieu, il saura si cet enseignement vient de Dieu, ou si je parle de ma propre initiative.

18 Si quelqu’un parle de sa propre initiative, il cherche sa gloire personnelle ; mais si quelqu’un cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai et il n’y a pas d’imposture en lui.

19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la Loi ? Et aucun de vous ne met la Loi en pratique. Pourquoi cherchez-vous à me tuer ? »

20 La foule répondit : « Tu as un démon. Qui donc cherche à te tuer ? »

 

21 Jésus leur répondit : « Pour une seule œuvre que j’ai faite, vous voilà tous dans l’étonnement.

22 Moïse vous a donné la circoncision – en fait elle ne vient pas de Moïse, mais des patriarches –, et vous la pratiquez même le jour du sabbat.

23 Eh bien ! Si, le jour du sabbat, un homme peut recevoir la circoncision afin que la loi de Moïse soit respectée, pourquoi vous emporter contre moi parce que j’ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ?

24 Ne jugez pas d’après l’apparence, mais jugez selon la justice. »

 

 

25Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ? 

26Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Christ ? 

27 Mais lui, nous savons d’où il est. Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est. »

 

 C'était cette prophétie d'Isaïe : « Qui racontera sa génération ? » (Is, 53,  8b )  St Augustin. Mais ce que je trouve parle d'un morceau de verset traduit en latin avec générationem et un renvoie à Ac 8, 33 33 Dans son humiliation, il n’a pas obtenu justice. Sa descendance, qui en parlera ? Car sa vie est retranchée de la terre.

De fait, cela évoque pas mal ce qui s'est passé dans la synagogue de Nazareth? Est-ce que cela correspond à un besoin? Le Héros qui est et qui n'est pas de chez nous, l'étrange ou l'étranger? 

Ce qui est certain, c'est qu'on retrouve l même chose, celui-là on le connait, donc ce n'est pas  possible qu'il soit ce qu'il affirme être. Peut-on appeler cela du déni? 

 

28 Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé, lui que vous ne connaissez pas. 

29 Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. » 

30 On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.

 

La finale est aussi très proche de ce qui se passe à Nazareth où il passe son chemin. Mais il y a surement tout une réflexion sur connaître. Et c'est tout le pb entre connaître et avoir un savoir sur. 

 

Aujourd'hui qui est pour moi Jésus. Si je dis l'homme, c'est l'homme qui est mort abimé sur une croix. Mais c'est aussi, isaie 53: donner la vie en rançon, avoir une descendance. Si je dis Dieu, et c'est quand même comme cela qu'il se manifeste en général, il est le tout autre, celui que je ne puis retenir, le tout puissant. Peut-être que je commence à aimer l'idée de Dieu qui redonne la toute vie à son Fils (comme le dit Pierre). Le fils a donné tout, et le père redonne tout, mais tellement autre. 

 

 

SAMEDI 16 MARS. Jn 7, 40-53

 

40 En ce temps-là, Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : « C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! » 

Ref à Dt 1!, 18.

41 D’autres disaient : « C’est lui le Christ ! »

 Mais d’autres encore demandaient : « Le Christ peut-il venir de Galilée ? 

42 L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la descendance de David et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? » 

43 C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui. 

 

C'est comme si la parole de Syméon se réalisait. Division et révéler les pensées. Mais on retrouve surtout cet attachement à parole écrite, qui devient presque oracle, certitude, comme un livre de recettes. Ce qui paraît sur c'est que comme Jésus ne répond pas aux normes, il ne peut pas être le Messie, du moins pour certains. Donc on le prend pour un imposteur et on veut l'arrêter. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde.

 

44 Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui. 

45 Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens, qui leur demandèrent : « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? » 

46 Les gardes répondirent : « Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! » 

47 Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ? 

48 Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ? 

Cela me parait étonnant comme raisonnement. Mais c'est la supériorité des savants, des dirigeants. Et il est bien évident que ces derniers qui sont mis en cause par les paroles de Jésus refusent de le reconnaître.

 

49 Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! » 

Rien savoir de la loi, quelle condamnation. Alors que la foule elle, qui se laisse toucher est capable de conversion.

 

50 Nicodème, l’un d’entre eux, celui qui était allé précédemment trouver Jésus, leur dit : 

51 « Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? » 

52 Ils lui répondirent : « Serais-tu, toi aussi, de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! » 

53 Puis ils s’en allèrent chacun chez soi.

 

Fin de la controverse, on ne parle plus du tout du miracle, l'homme sorti de sa paralysie, mais de l'imposture de Jésus, que l'on refuse d'écouter (la phrase de Hanne qui l'interrogera sur son enseignement et qui montre bien que le conseil ne l'a jamais entendu).

 

Mais on sent bien que le désir de meurtre est présent (cela me fait presque penser à la rivalité, Caïn Abel), et le début du chapitre suivant, prendre Jésus en défaut pour le lapider va tout à fait dans ce sens;