samedi 27 avril 2024

SEMAINE DU 21 AU 27 AVRIL. EVANGILES

 

 

 

DIMANCHE 21 AVRIL. Jn 10, 11-18

 

Nouis.

 

Dans le quatrième évangile, Jésus est aussi défini comme l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde c’est-à-dire l’agneau sacrifié. Jésus est l’agneau et il est le berger, mais un berger qui se défait de sa vie.

 

Cette expression renvoie au grand commandement de ce quatrième évangile : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés, personne n’a de plus grand amour que celui qui se défait de sa vie pour ses amis» L’amour dans ce verset n’est pas un sentiment, c’est un acte, donner de sa vie. Aimer son prochain, ce n’est éprouver un sentiment de sympathie à son égard, c’est donner de sa vie pour qu’il grandisse dans toutes les dimensions de sa personne.

 

Jésus n’est pas un berger qui conduit son troupeau à la baguette, c’est un berger qui aime ses brebis et qui se donne pour elles.

 

Commentaire sur la première lecture M-N Thabut.

 

M-N Thabbut. 

 

Mais Pierre, lui, ne peut pas s’y tromper : dans le cadre de la lutte farouche menée dans tout l’Ancien Testament contre tout ce qui pouvait ressembler à de l’idolâtrie, de la magie, de la sorcellerie, invoquer un autre nom que celui de Dieu revenait à prier un autre Dieu, c’était de l’idolâtrie, et donc cela méritait la lapidation. Oui, mais, justement, en invoquant le Nom de Jésus, précisément, Pierre avait conscience d’invoquer le Dieu d’Israël lui-même. Tout le problème est là, et notre texte d’aujourd’hui ne parle que de cela : c’est l’Esprit Saint lui-même qui inspire à Pierre sa réponse : « On nous demande comment cet homme a été sauvé. Sachez-le donc, vous tous, ainsi que le peuple d’Israël : c’est grâce au Nom de Jésus le Nazaréen... En dehors de lui, il n’y a pas de salut. Son Nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver ». Pierre n’y va pas par quatre chemins ! Il reconnaît avoir invoqué le Nom de Jésus, et, ce qui revient au même, il lui décerne le titre de « sauveur », qui était strictement réservé à Dieu. Les prophètes étaient très fermes là-dessus.

LE NOM DE JESUS PEUT SAUVER LES HOMMESPremière affirmation absolument scandaleuse de Pierre, donc, Jésus est Dieu ; il y en a une deuxième : il dit « Son Nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver » ; à l’infirme lui-même qui tendait la main pour de l’argent, Pierre avait dit « de l’or ou de l’argent, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au Nom de Jésus Christ le Nazôréen, marche ! » (Ac 3,6). Pour des oreilles juives, c’était proprement inacceptable : le Nom de Dieu avait bien été révélé au peuple élu, mais il s’interdisait de le prononcer, par respect : parce que l’homme ne peut pas posséder Dieu.

 

 

 

Texte qui sera lu le 22/04

 

Un peu étonnant, d'un côté il y a un portier qui ouvre la porte, donc Jésus respecte les règles, il n'est pas un voleur qui passe au dessus du mur de l'enclos, et en même temps il est la porte ce qui sera dit dans le texte de ce jour.  

 

Si ce texte, suit ce qui s'est passé à la suite de la guérison de l'aveugle-né, pas étonnant que les pharisiens n'aient rien compris et pas sur que la suite soit plus éclairante pour eux.

 

01 « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit.

02 Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis.

03 Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir.

04 Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix.

05 Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

06 Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait.

 

07 C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis.

08 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés.

09 Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.

10 Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance.

 

4° dimanche après Pâques;

Jn 10; 11-18

 

En fait jésus décrit un loup assez curieux, un vrai loup tue, prend et s'en va avec sa proie. Le loup de Jésus est bien différent. Lui il vole, il prend un troupeau qui n'est pas à lui, il le met dans un autre lieu (mais ce n'est même pas sur), et il disperse les brebis volées, elles ne peuvent plus faire corps, elles sont esseulées, perdues et surtout c'est du chacun pour soi et l'impression que ça donne, c'est dispersion est équivalent de mort. Donc finalement il tue bien les brebis, mais pas à la manière d'un loup, mais à la manière du malin. Le combat c'est bien contre le diable. 

 

Il y a peut-être aussi la question de la jalousie. Si les pharisiens, sadducéens et autres sont jaloux du succès de Jésus, ils vont tout faire pour disqualifier Jésus, voir même le mettre à mort, pour récupérer ses brebis, ou pour empêcher la propagation. 

 

 

 

11 En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. 

12 Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse

13 Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui

 

Pour moi, cela renvoie au texte d'Ézéchiel sur les brebis, dont Dieu s'occupe. Dans l'AT, il est question de l'attention portée, de la connaissance des brebis pas le berger. Là on passe à autre chose, centration sur les brebis qui connaissent la voix du berger. La connaissance fonctionne dans les deux sens. 

 

14 Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, 

15 comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. 

 

Connaître les brebis pour Jésus, ce n'est pas juste s'en occuper, mais c'est être là, les défendre de tout ce qui peut leur faire du mal, et donner sa vie pour elles. Lui ne prendra pas la fuite, lui, il se battra contre le mal jusqu'à en mourir pour que les brebis elles ne soient plus menacées;

 

16 J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. 

 

Si au lieu de penser aux gentils, on pense à Paul, il y a eu effectivement si on se base sur les actes un renouveau du bercail, les juifs qui sont devenus croyants comme le dit Luc et qui donneront leur vie pour que le nom de leur berger soit reconnu comme le nom divin;

 

17 Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. 

18 Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

 

Que faut-il entendre derrière ce mot de commandement? Donner sa vie pour la recevoir à nouveau. La donner librement, personne ne vole la vie de Jésus. Il la donne, mais elle lui sera rendue autrement et c'est certainement vrai aussi pour nous. 

 

 

LUNDI 22 AVRIL. Jn 10, 1-11

 

Ce chapitre de l’évangile de Jean évoque deux images pour parler de Jésus, il est la porte et il est le berger. La porte protège les brebis quand elles sont dans l’enclos et le berger les conduit lorsqu’elles sortent de l’enclos. 

 

 

1 En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. 

2 Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. 

Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. 

4 Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. 

5 Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » 

 

C'est étonnant ce qui se passe là. Si c'est la suite du chapitre ç, il dit aux pharisiens: vous dites "nous voyons" et votre péché demeure, c'est qu'il veut leur faire comprendre quelque chose. Utiliser l'image du berger, c'est faire de lui, à la fois le descendant de David et des rois d'Israêl et aussi se faire Dieu, puisque Dieu est le berger;

 

Maintenant, il y a autre chose, c'est la relation. D'une part il connait les brebis par leur nom (et là, cela me fait penser à ce qui se passe avec Marie de Magdala en Jn 20, puisque c'est quand il dit son prénom qu'elle le reconnait), et ses brebis le connaissent. Mais d'autre part, il pousse les brebis à sortir de l'enclos, donc à ne pas rester à pietiner, à aller au dehors (ps 22-23), mais surtout il y a la reconnaissance de la voix, or comme des le début, il y a eu des hérésies, il semble bien que les brebis ne soient pas très douées pour reconnaitre la voix. Maintenant si cela s'adresse aux pharisiens, cela pourrait leur dire, les brebis de mon enclos, elles sont à moi, elles ne sont pas à vous. Cela ne sert à rien de les menacer, elles s'enfuiront pour rester avec moi. 

 

6 Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. 

 

            7 C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. 

8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés.

            9 Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. 

10 Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

 

Cela c'est plus difficile. Dans un premier temps, il y a Jésus qui appelle le portier qui lui ouvre, et maintenant, il dit qu'il est la porte, comme il dira qu'il est le chemin et la vie. C'est du même ordre. Si la brebis veut trouver le vrai pâturage, elle doit suivre la voie tracée par le berger, et en cela il est la porte. La voie, c'est donner sa vie pour ceux que l'on aime. C'est cela qui donne la vraie liberté(entrer et sortir), et trouver le lieu du paturage, donc de la nourriture. 

 

L'affirmation: je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance, est d'emblée une affirmation de la vie de Dieu , de la vie en Dieu;

 

 

Compliqué cette lecture où les versets sont inversés à cause du texte choisi pour le dimanche, année B. 

 

La finale de cette péricope sur Jésus berger, c'est une inerrogation sur son identié, les uns imaginant qu'il est fou, possédé par un démon, les autres regardant ce qu'il fait, guérison de l'aveugle et qui voient bien en lui quelqu'un qui parle au nom de Dieu, mais de là, à voir en Lui, celui qui est le fils d' l'homme, il y a de la marge.

 

17 Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau.

18 Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

19 De nouveau les Juifs se divisèrent à cause de ces paroles.

20 Beaucoup d’entre eux disaient : « Il a un démon, il délire. Pourquoi l’écoutez-vous ? »

21 D’autres disaient : « Ces paroles ne sont pas celles d’un possédé… Un démon pourrait-il ouvrir les yeux des aveugles ? »

 

C'est bien la question de l'identité qui va jouer par la suite.

 

 

MARDI 23 Avril. Jn 10,22-30

 

22 On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver. 

23 Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. 

 

Il y a ce aller et venir, qu'on a il me semble lors de l'appel des premiers disciples: Jn 1: 36 Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. »

 

Est-ce que ce aller et venir, montre que Jésus est libre, ou qu'il attend quelque chose? Pour Jean ce fut l'occasion de dire l'identité de jésus, et là, il est bien question d'identité. 

 

24 Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! »

 

Cela évoque un peu aussi ce qui se passe avec la femme adultère, jésus est dans une dimension horizontale et eux, ils le mettent comme dans une nasse: ils l'entourent, l'enveloppent, pour le bloquer dans ses mouvements. Il est comme mis au pied du mur. 

 

25 Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage.

 

Autrement dit, ce serait: vous ne comprenez rien. Mais si vous ne voulez pas écouter mes paroles, il a dit qu'il était le berger et la seule voie pour être dans la vie éternelle, dès maintenant, une fois de plus il renvoie à une autre logique: regardez ce que je fais, cela vdevrait vous suffire, mais.. 

 

26 Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. 

 

Mais, vous ne voulez pas entendre ma voix, vous ne voulez pas la reconnaître, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. Nul ne peut venir à moi, si cela ne lui est pas donné par le père, a-t-il dit quelque temps avant. Donc eux, ne veulent pas. 

 

27 Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. 

 

 Ici est ce que le verbe suivre est de fait le verbe accompagner, comme le dit M. Balmary? 

 

(28 Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. 

29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père. 

30 Le Père et moi, nous sommes UN»

 

De fait c'est assez paradoxal. D'un côté le Père est plus grand que lui, mais cela c'est peut-être ce que qu'on peut dire de son Père sur la terre, et de l'autre il est un avec le Père, donc il est le Tout. 

 

Pas étonnant, que les pharisiens prennent des pierres;

 

 

MERCREDI 24 AVRIL. Jn12,44-50

 

Jn 12, 

 

32 et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. »

33 Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.

 

34 La foule lui répliqua : « Nous, nous avons appris dans la Loi que le Christ demeure pour toujours. Alors toi, comment peux-tu dire : “Il faut que le Fils de l’homme soit élevé” ? Qui est donc ce Fils de l’homme ? »

 

35 Jésus leur déclara : « Pour peu de temps encore, la lumière est parmi vous ; marchez, tant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous arrêtent pas ; celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va.

36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière : vous serez alors des fils de lumière. »

 

Ainsi parla Jésus. Puis il les quitta et se cacha loin d’eux.

37 Alors qu’il avait fait tant de signes devant eux, certains ne croyaient pas en lui.

38 Ainsi s’accomplissait la parole dite par le prophète Isaïe : Seigneur, qui a cru ce que nous avons entendu ? À qui la puissance du Seigneur a-t-elle été révélée ?

 

39 Ils ne pouvaient pas croire, puisqu’Isaïe dit encore :

40 Il a rendu aveugles leurs yeux, il a endurci leur cœur, de peur qu’ils ne voient de leurs yeux, qu’ils ne comprennent dans leur cœur, et qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.

41 Ces paroles, Isaïe les a prononcées parce qu’il avait vu la gloire de Jésus, et c’est de lui qu’il a parlé.

 

42 Cependant, même parmi les chefs du peuple, beaucoup crurent en lui ; mais, à cause des pharisiens, ils ne le déclaraient pas publiquement, de peur d’être exclus des assemblées.

43 En effet, ils aimaient la gloire qui vient des hommes plus que la gloire qui vient de Die

 

 

Le mot commandement dans l'évangile de Jean.

Jn 1,12n 50 50.     Et, je le sais, son ordre est vie en pérennité.

Jn 13, 34 commandement nouveau

Jn 15, 12 ceci est mon commandement; aimez vous…

 

Voir en Jésus Celui qui l'a envoyé. 

Jésus est la lumière. 

Jésus ne juge pas ceux qui refusent de croire, car il est venu pour sauve.

Ce n'est pas lui qui sera le juge, mais les paroles qui n'ont pas été entendues.

Jésus dit fidèlement ce que le Père lui demande de dire au monde.

Le commandement serait celui qui sera donné lors de lavement des pieds: aimer comme Il aime.

 

44 En ce temps-là, Jésus s’écria : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en Celui qui m’a envoyé ;

45 et celui qui me voit, voit Celui qui m’a envoyé. 

 

Jésus icône du Père. Mais qu'est ce que voir?

 

46 Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. 

 

Une affirmation: je suis

.

47 Si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle, moi, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver. 

 

Là qu'est ce qui se passe? Un constat et une affirmation: je suis venu pour sauver.

 

48 Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura, pour le juger, la parole que j’ai prononcée : c’est elle qui le jugera au dernier jour. 

49 Car ce n’est pas de ma propre initiative que j’ai parlé : le Père lui-même, qui m’a envoyé, m’a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ; 

50 et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l’a dit. »

 

 

 

JEUDI 25 AVRIL. St Marc. Mc 16, 15-20

 

13 Ceux-ci revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.

14 Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu’ils étaient à table : il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient contemplé ressuscité.

15 Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création.

 

 

15 En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres 13 Ceux-ci revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.

14 Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu’ils étaient à table : il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient contemplé ressuscité.

15 Puis il leur dit :

 

.

et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. 

 

Ce qui est étonnant c'est qu'on ne sait pas du tout où cela se passe. Jérusalem ou Galilée? Il a dit aux femmes de dire aux disciples d'aller en Galilée, mais dans cet évangile, elles ont peur et ne disent rien. C'est l'incrédulité qui semble marquer la fin de cet évangile.

 

La condensation par AELF est quand même étonnante et je n'apprécie pas du tout.

 

16 Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.

 

Croire, et donc rentrer dans le mouvement, je veux dire recevoir le baptême, qui est un acte qui engage. Baptême pour le pardon des péchés et don de l'esprit. 

 

Pour le salut, de quel temps est-il question? Il y a un aujourd'hui qui engage toute la vie et le futur. C'est assez brutal comme texte. Ou tu crois et tu reçois ce baptême qui t'engage à vie, ou tu refuses et c'est foutu pour toi.

 

17 Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; 

18 ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. » 

 

Un peu comme si ces signes, allaient servir pour permettre aux incroyants de devenir eux aussi croyant. En tous les cas, pour Paul, ça marche bien. Idem pour Pierre;

 

19 Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. 

 

D'abord un passif: il fut enlevé, son temps est terminé, et il est enlevé, puis un actif, il s'assit à la droite de Dieu, je dois dire que je peux presque visualiser la scène. Il s'élève, ou il est élevé (dans la gloire) et là il prend la place qui est la sienne depuis toute éternité, ou il la reprend, et il est avec son Père, à sa droite.

 

20 Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.

 

Présence active du Seigneur qui est peut- être assis à la droite du Père, mais qui est présent dans son Eglise.

 

 

 

 

VENDREDI 26 AVRIL. Jn 14, 1-6

 

Afin que là où je suis (JE SUIS) vous soyez vous aussi 

 

Au chap 13, on nous dit que Jésus est bouleversé dans son esprit et qu'il annonce que l'un d'entre les 12, le livrera. Ce qui est curieux, c'est que l'auteur a déjà dit qu'il savait quel était celui qui le livrerait, donc jésus ne devrait pas être surpris. Est-ce l'imminence? Mais cela il le savait aussi. Espérait-il que ce serait quelqu'un de l'extérieur? C'est quand même étonnant. Si Jésus a dit après avoir donné son commandement, là où je vais vous ne pouvez venir, il est bien question de mort et il y a de quoi être bouleversé. 

 

Jusque-là, il me semble que Jésus a parlé de demeurer, pas de demeures. Traditionnellement la demeure de Dieu est soit au-dessus de tout, dans ce lieu devant lequel les séraphins montent la garde, soit il fait sa demeure dans son peuple, que ce soit dans la Tente de la rencontre, dans son Temple, ou dans le pays qu'il a donné à son peuple. Mais cette présence évoque quand même une certaine peur. C'est le Dieu des armées, le Dieu qu'on ne peut pas voir, celui qui s'est manifesté à l'Horeb, mais peut-être aussi celui qui se manifeste dans le murmure du vent. Là, c'est autre chose. Ce n'est plus dans le cœur de l'homme que Dieu fait sa demeure, c'est qu'il ouvre sa demeure aux hommes qui font confiance à son fils, pour suivre un autre chemin. Ce n'est plus la loi qui fait les délices, mais c'est un jour après l'autre, de faire la volonté mais aussi, d'aimer: fin du chapitre 13, et 1° lettre de Jean).  

 

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. 

 

Est-ce qu'on peut remplacer croire, par confiance? Cela me semble plus adéquat.

 

2 Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? 

3 Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi.

 

 Si Jésus entre dans la Passion, c'est pour préparer une place. Jusque-là il y a été question de demeurer, pas de demeures; Jésus part pour ouvrir, pour permettre à l'homme de trouver sa place, sa vraie place, mais à chacun sa place qui peut être différente. 

Pour cela il y a l'imitation, faire comme lui, pour le suivre ou l'accompagner.

 

Cela donne aussi un sens à ce qui va se passer. Si jésus se laisse arrêter, s'il meurt sur la croix, c'est pour tracer un chemin, une voie, un peu comme un premier de cordée. Il s'en va, il disparait, mais là, il y a l'annonce d'un retour, et d'une ouverture: afin que là où je suis, vous soyez vous aussi. 

 

C'est une magnifique promesse.

 

4 Pour aller où je vais, vous savez le chemin. » 

Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » 

 

J'aime bien l'affirmation qui est aussitôt comme démentie par Thomas. Avec prendre au niveau ras de terre. Tu dis que tu pars, tu dis que tu nous prépares une place, tu nous dis de te faire confiance. Tu crois vraiment que c'est si facile? 

 

6 Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »

La réponse de Jésus, dit que pour aller vers le Père, pour rencontrer le vrai visage du Père, il n'y a pas trente-six choses à faire. Il ne s'agit pas de suivre la loi, d'en faire une loi, mais de suivre celui qui est la demeure du Père, l'image du Père. On passe une fois de plus au faire à la relation, à l'être.

 

 

SAMEDI 27 AVRIL. Jn 14, 7-14

 

 

7 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » 

 

Est-ce que les disciples peuvent connaître Jésus, d'autant qu'ils n'ont pas reçu celui dont Jésus parlera plus tard, le paraclet. C'est curieux ce qui se passe au niveau des verbes. Il y a une affirmation: vous le connaissez, un futur; vous connaîtrez mon Père et une autre affirmation, qui vient contredire la première, comme si Jésus pensait tout haut et qu'il affirmait que les disciples connaissent le Père dès maintenant et qui plus est, que les disciples l'ont vu. Peut-être qu'ils ont entendu la voix au chapitre 12, d'autant que c'est Philippe qui avait été sollicité par les grecs, mais voir. Pour cela il faut d'autres yeux, et comme Dieu on ne peut pas le voir, cela semble incompréhensible sauf dans la logique de jean, puisque Jésus, qui est un avec le Père est son icône.

 

8 Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »

9 Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? 

10 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. 

 

Pauvre Philippe, qui fait une demande que nous faisons tous: voir Dieu, mais quel Dieu? Là il est question de ce Dieu qui est en relation permanente avec son fils, et qui se manifeste en lui. Cela étant confirmé par ce que Jésus dit de ses paroles. Ses paroles à lui, sont comme soufflées par le Père, qui est en lui, qui demeure réellement en lui.

 

11 Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. 

 

Là, jésus réagit avec les disciples comme il l'a fait plus d'une fois avec les juifs. Si vous ne voulez pas croire en moi, tant pis, mais ouvrez les yeux, regardez ce qui se passe, ce qui se fait, reconnaissez que c'est le Père qui agit, et transformez votre regard;

 

12 Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père. »

 

Ce que l'on sait des apôtres montre bien que leurs œuvres ont été grandes, et qu'elles ont permis une transformation d'un grand nombre de personnes. En cela, ils réussissent mieux que Jésus, mais faire des œuvres plus grandes que les siennes, cela me semble impossible, du moins à mes pauvres petits yeux; 

 

13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 

14 Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai. »

 

Importance du nom de Jésus, qui ouvre toutes les portes. Si Jésus répond alors cela prouve ou doit prouver qu'il est divin lui aussi. Vers qui faut-il se tourner quand on demande quelque chose. Encore faut-il définir ce quelque chose.

 

Heureusement pour nous, juste après, mais je pense que ce passage sera sauté à cause du dimanche, il est enfin question de l'Esprit Saint. En fait la question de jude est comme enveloppée dans une double annonce du Paraclet.

 

16 Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous :

17 l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous.

18 Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous.

19 D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi.

20 En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous.

21 Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »

 

2 Jude – non pas Judas l’Iscariote – lui demanda : « Seigneur, que se passe-t-il ? Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? »

23 Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure.

24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé.

25 Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ;

 

26 mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.

samedi 20 avril 2024

SEMAINE DU 14 AU 20 AVRIL. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 14 AVRIL. Lc 24, 35-48 apparition aux disciples après Emmaüs.

 

35 En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. 

36 Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » 

37 Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. 

 

J'aurais dit, qui revenaient d'Emmaüs et pas rentraient. Toujours la question de la reconnaissance à la fraction du pain. Est-ce que Jésus a une manière particulière de faire ce geste? D'un point de vue temporel, oui ça se comprend, mais quelque part je reste sur ma faim. Maintenant ce qui semble beau dans ce texte, c'est que ce qui s'est passé pour eux, ils en sont remplis, ils sont transformés et de cela, ils ont besoin d'en parler encore et encore , parler de leur ressenti, de ce qui leur est arrivé. C'est peut-être pour cela que Jésus apparait. Comme dans l'évangile de Jean, il parle, mais est-ce suffisant pour évacuer la peur de cette apparition, manifestation. Shalom..

 

Jn 20, 19 Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »

20 Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.

 

 

38 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? 

39 Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. » 

40 Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.

 

Comme dans l'évangile de Jean, le premier sens c'est le voir, mais voir quoi, puis le toucher. Mais dans ce texte, ils voient et ne touchent pas? Que voient-ils? Surement pas un truc sanguinolent… Mais la marque déjà cicatrisée, ce qui en soi est impossible au bout des deux  jours: Jésus meurt le vendredi am et revient à la vie le dimanche. . 

 

41 Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » 

42Ils lui présentèrent une part de poisson grillé 

43 qu’il prit et mangea devant eux.

 

On ne peut pas parler de repas partagé, comme cela sera le cas sur le lac, mais ils le voient manger et quoi de plus rassurant que de voir quelqu'un en train de manger. Quand un malade recommence à manger, on est enfin rassuré, le malade va mieux, bien et il est vivant. Finalement manger et vivre cela va ensemble. Alors si jésus se donne à manger, c'est bien pour que nous soyons en vie, qu'il prenne lui plaisir à nous voir alimenter ainsi, et revivre.

.44Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » 

 

On aimerait les avoir ces paroles. Il y a l'accomplissement, mais comme le font remarquer certains, rien ne parle des souffrances du Christ, mais d'un roi qui règnera et qui sera le pasteur désiré par Dieu, mais la souffrance on la trouve dans les psaumes et chez isaïe. 

Il y a aussi l'insistance sur l'alliance, les alliances au cours des siècles, et comme Dieu s'y prend. Et qui dit alliance, dit aussi promesse. 

 

45 Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures

46 Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, 

 

Ce qui est fait par là, c'est l'ouverture au sens, au sens caché? Ceux qui sont là, rentrent dans un autre monde, un monde qui a du sens, où tout s'emboîte enfin.

 

47 et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. 

 

Là, j'aime ce que Nouis écrit, sur la conversion: retrouver en soi quelque chose qui avait été perdu parce que le péché en nous nous aveugle et nous rend esclave. . La conversion ne consiste pas dans l’adhésion à une vérité qui est extérieure au sujet, mais dans la redécouverte d’une vérité qui était première en lui

 

Universalité de cela, tous les hommes entrent là dedans. 

 

Nouïs : Le pardon n’est pas une donnée qui nous est extérieure, ce n’est pas l’affirmation que nous pouvons vivre comme nous l’entendons, il est un don et une exigence.

 

Le don, c’est de savoir que le Christ est mort pour nous, pour nous réconcilier. Le pardon n’est pas une petite affirmation légère, c’est l’annonce incroyable d’un Dieu qui a quitté son ciel pour aller jusqu’à mourir de la main des hommes pour leur dire qu’il les aime.

 

Entendre cette annonce devrait nous bouleverser, c’est ce qu’on a appelé l’évangile du changement radical. Jésus a envoyé ses disciples pour partager cette nouvelle : tout homme quel qu’il soit, quoi qu’il ait fait, est au bénéfice du pardon de Dieu. Son amour englobe toutes nos défaillances et nos oublis.

 

48 À vous d’en être les témoins. »

 

 

LUNDI 15 AVRIL. Jn 6,22-29

 

22 Jésus avait rassasié cinq mille hommes, et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer. Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui. 

La foule commence à se poser des questions. On sait que les disciples sont "descendus" après que le pain et les poissons aient été donnés et que Jésus se soit enfui dans la montagne. On sait aussi qu'ils vont vers Capharnaüm. On peut penser que malgré tout des gens sont restés sur place ou que d'autres sont arrivés en bateau pendant la nuit.  Et là, c'est la question: où est-il celui qui a fait un miracle plus grand que celui d'Elisée? Mais voilà, il a disparu, comme il disparaitra dans la terre pendant un certain temps avant de réapparaître tout autre. 

 

23 Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce. 

 

En voilà d'autres qui arrivent et la même déception, il n'est pas là; très doué pour disparaître dans cet évangile et pour réapparaître pas toujours là où on l'attend, bref il surprend et il est le maître des évènements. 

 

Il y a donc un Jésus qui a été présent, plus que présent, et désormais on cherche comme faiseur de miracles, comme remplisseur de panses vides, comme un homme bon et généreux, comme le futur roi. Tout ce qui suit, sera bien pour montrer qu'il ne s'agit pas de temporel mais de bien autre chose;

 

24 Quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.

25 L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »

 

Je vois bien le mouvement, c'est une petite armada qui se dirige maintenant vers Capharnaüm. Et là c'est le soulagement: on t'a retrouvé et une question quand es-tu arrivé alors que la vraie question est plus commentes-tu arrivé.

 

Non seulement il remplit les ventres, mais il se déplace d'une manière étonnante. Personne ne l'a croisé, donc il n'est pas revenu à pied, et il n'y avait plus de barque. Alors comment a-t-il fait? Et surtout avec ce mauvais temps, quand est-il arrivé, là avant tout le monde. 

 

Il est bien étonnant cet homme. Qui est-il? D'où vient-il? Qu'est ce qu'il veut? 

 

 26 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. 

 

Pas tendre Jésus: " je sais que vous me cherchez parce que vous voudriez bien que je recommence. Vous ne comprenez pas que ce que j'ai fait là, c'est un signe, signe de qui je suis, signe que j'ai puissance sur les éléments, signe que le Père est avec moi. Vous ce que vous voulez, c'est avoir le ventre plein. Celui qui donne en abondance dans les psaumes c'est Dieu. C'est celui qui relève le pauvre, celui qui est condamné par les hommes, alors ouvrez les yeux de votre cœur.

 Psaume 21: 27 Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ; ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent : « A vous, toujours, la vie et la joie ! »28 La terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur, chaque famille de nations se prosternera devant lui :

Si on prend le verset suivant, ce qui s'est passé là est un signe, et c'est à vous de revenir vers le Seigneur votre Dieu. 

 

27 Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. » 

 

 Jésus leur demande de ne pas se tromper de nourriture. Travailler pour cette nourriture, (mais ce n'est pas simple du tout à comprendre), qui est nourriture pour l'âme et l'esprit, nourriture que donne la parole de Jésus, nourriture autre qu'il donne par le don de sa vie et par le pain et le vin.

 

28 Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » 

29 Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

 

Croire en lui, maître mot de l'évangile de Jean;

 

 

MARDI 16 AVRIL. Jn 6, 30-35

 

Le pain de dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.

 

 

3 0En ce temps-là, la foule dit à Jésus : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? 

31Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : ‘Il leur a donné à manger le pain venu du ciel.’ » 

 

La question qui va avec ce qui a été dit de Jésus, c'est lui, le prophète attendu, ce prophète qui est le successeur de Moïse, ferait de lui le nouveau Moïse, le nouveau chef, celui qui fera sortir de l'esclavage des romains, mais peut-être pas de l'esclavage Mal.

 

32 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel

33 car le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » 

 

Il y a le passé, dans le passé ce fut Moïse, il y a le présent: aujourd'hui en moi, c'est le Père, mon Père et le votre qui vous donne à manger, mais c'est autre chose, ce n'est plus pour la faim des sens, c'est pour demeurer, rester en vous, vous transformer, vous mettre en lien comme Jésus est en lien avec son Père.

 

 

Le père donne la nourriture vraie et il prend soin de son peuple en leur donnant (en fait c'est Jn 3, 16)  son Fils, qui devient en quittant le lieu où il était, en prenant chair sur la terre, celui qui est nourriture pour le monde, nourriture qui donne la vraie vie. 

 

Le commentaire RCF insiste sur le fait que dans les autres religions, il faut nourrir son dieu, lui apporter des offrandes (mais que sont alors les pains qui doivent être déposés sur l'autel? Nourriture pour qui, les prêtres ou les lévites? Et que là, c'est Dieu qui prend soin de son peuple et qui lui donne à manger, qui se donne lui-même, lui qui n'est pas détruit, qui est la vie.

 

34 Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. » 

Les auditeurs comprennent bien comme la samaritaine qu'il s'agit d'autre chose;  cela peut avoir l'apparence du pain, mais c'est plus que du pain.

Jn 4,  13Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ;

14 mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. »

15 La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. 

 

35 Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »

 

Jésus qui est celui qui donne l'eau qui peut devenir source d'eau jaillissante en vie éternelle, est aussi celui qui donne une nourriture que l'on peut appeler pain, parce que nous sommes des hommes et que nous en avons besoin, mais qui est autre. Elle comble, elle demeure, elle est donnée à celui qui vient vers, de même que celui qui croit en Jésus qui reconnaît qui il est, a soif d'autre chose, mais vit déjà la fin d'une certaine soif. Mais de cela je ne suis pas si sûre.

 

 

MERCREDI 17 AVRIL. Jn 6, 35-40

 

35 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. 

 

Reprise du verset précédent. 

 

36 Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.

 

A quoi Jésus fait-il allusion? Vous avez vu ce que j'ai fait, le pain et pourtant vous ne voyez pas le signe et vous ne croyez pas en moi, en qui je suis. On a l'impression que pourtant cela se passait assez bien, mais là, il attaque et c'est assez étonnant. Il opère une sorte de virage.

 

 37 Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. 

38 Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. 

39 Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour

.40 Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

 

 Là, c'est autour du mot volonté. Le rédacteur reprend la notion de venir et de croire, et donc d'être accueilli. Il le justifie par le fait que fils est dans l'obéissance, que sa volonté est de faire le désir de son père, désir explicité: donner la vie dès maintenant à ceux qui croient, leur donner ce flot et ce flux d'amour, et de leur donner la certitude que la mort est vaincue, que la vie sera gagnante à la toute fin, mais qu'elle est déjà là. 

 

 

JEUDI 18 AVRIL. Jn 6, 44-51

 

Première impression les versets redisent ou résument ce qui a déjà été dit. Se pose la question de comprendre ce qui pousse les humains à se tourner vers jésus. Jean dit que c'est le Père qui attire vers, alors qu'il a été dit qu'une fois élevé de terre, Jésus attirerait tout à lui. Là c'est un présent: en ce moment c'est le père qui travaille, avec la promesse de la vie redonnée. 

 

44 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 

 

Ce qui est intéressant, c'est que les deux travaillent au salut: l'un pousse à se tourner vers et l'autre promet quelque chose d'impensable la résurrection au dernier jour, sauf que je ne comprends pas. 

 

45 Il est écrit dans les prophètes : ‘Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.’ Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi.

 

Est-ce que l'enseignement est celui de la Tora? Il y a la phrase la connaissance de Dieu coulera sur le pays, personne ne demandera à l'autre de l'instruire (il me semble dans Jérémie).jr 31, 34. Celui-ci n'enseignera plus son prochain, Ni celui-là son frère, en disant: Connaissez l'Eternel! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit l'Eternel; Car je pardonnerai leur iniquité, Et je ne me souviendrai plus de leur péché

 

 46 Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père. 

47 Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit.

 

Croire en lui donne, procure la vie éternelle, l'autre vie, dans la Présence.

 

48 Moi, je suis le pain de la vie. 

49 Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;

 50 mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. 

51 Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

 

Pain de la vie, pain vivant, pain descendu du ciel. Jésus se présente peut-être comme le berger, comme celui qui donne et se donne, mais que c'est difficile. Ou alors, il a parlé de celui qui reçoit l'enseignement du Père et s'en nourrit, est ce pareil pour lui? 

 

VENDREDI 19 AVRIL Jn 6, 52-59

 

Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui. Heureusement qu'il y a cette phrase, qui quelque part est consolante, à cause du demeurer. Mais sinon, pour mon esprit obtus, c'est toujours difficile. 

Pour le sang, il y a quand même l'interdit du sang qui est la vie et qui appartient à dieu; 

 

Si Jésus est l'agneau, celui dont on a mis le sang sur les linteaux, qui a donné sa vie pour que la mort ne frappe pas, qu'elle saute, il y a un symbolisme à chercher. Et avec Cana, si l'eau se transforme en vin, le vin peut devenir sang, du moins le vin c'est l'enveloppe et sous l'enveloppe il y a autre chose, mais bon quel effort. 

 

Trop compliqué pour moi. Finalement c'est plus simple de le croire quand il dit ça. Et si croire, c'est cela qui lui permet de me donner sa vie alors ouf.

 

52 En ce temps-là, les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »

 

Pour une fois, ils ne récriminent pas, ils se querellent ce qui est plus fort, et en soi il y a de quoi. Mais est ce qu'ils se querellent sur le fond ou sur celui qui annonce ces choses, choses qui semblent incompréhensibles. 

 

53 Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous

54 Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 

 

Est-ce qu'on peut entendre: vous avez besoin de manger et de boire pour vivre. Si vous acceptez de vivre avec moi, à ma manière, alors vous vous nourrirez de moi, de ma présence, de ma parole, de ma vie, et vous aurez la vraie vie, pas seulement la vie du corps, et cette vie là, elle permettra que vous restiez des vivants même à la fin des temps. 

 

55 En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.

56 Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui

57 De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. 

 

Si je me nourris de toi, alors toi le Fils, tu vis et demeures en moi, et moi je suis en toi, je fais partie de toi, je suis dedans et pas dehors, mais il faut que je veille à ne jamais être dans la confusion. Tu as ta place et j'ai la mienne, et elles ne se mélangent pas. En toi est la vie, la vraie.

 

58 Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »

 

 59Voilà ce que Jésus a dit, alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.

 

Il y a de quoi être un peu sonné par un tel enseignement…

 

Le texte de la première lecture c'est Saul sur la route et la question de Jésus, Saul Saul pourquoi me persécutes tu. J'ai pensé qu'on pouvait la rapprocher 

de Michée 6, 3: 03 Mon peuple, que t’ai-je fait ? En quoi t’ai-je fatigué ? Réponds-moi.

04 Est-ce parce que je t’ai fait monter du pays d’Égypte, que je t’ai racheté de la maison d’esclavage, et que je t’ai donné comme guides Moïse, Aaron et Miryam ?

05 Ô mon peuple, souviens-toi, je te prie, du projet de Balac, roi de Moab, et de ce que lui répondit Balaam, fils de Béor. Souviens-toi du passage de Shittim jusqu’à Guilgal pour que tu reconnaisses les justes actions du Seigneur.

 

Mais c'est très différent. Dans l'AT, c'est Dieu qui se plaint de l'ingratitude de son peuple, dans les Actes, c'est Jésus qui affirme que ce que Saul fait aux membres de son église, c'est à lui Jésus qu'il le fait. Je suis la vigne et vous les sarments. Ce qui m'étonne toujours c'est que Saul ne perd pas le nord, qu'il est même différent de Moïse au buisson ardent. Il est quand même dans une posture pas évidente, et c'est lui qui interroge: qui es tu Seigneur e t la réponse est aussi désarçonnant que ce qui est arrivé physiquement, c'est l'affirmation que Jésus est bien celui est l'image visible du Dieu invisible et que ce le mal que l'on fait à ses membres, (à son peuple) c'est à Lui qu'on le fait. Il y a une phrase de psaume qui va un peu dans ce sens: quand ils mangent mon peuple, c'est à moi qu'ils font cela.

Ps 13,  02 Des cieux, le Seigneur se penche vers les fils d'Adam * pour voir s'il en est un de sensé, un qui cherche Dieu.03 Tous, ils sont dévoyés ; tous ensemble, pervertis : * pas un homme de bien, pas même un seul !04 N'ont-ils donc pas compris, ces gens qui font le mal ? + Quand ils mangent leur pain, ils mangent mon peuple. * Jamais ils n'invoquent le Seigneur.

Ps 128: 01 Que de mal ils m'ont fait dès ma jeunesse, - à Israël de le dire - *02 que de mal ils m'ont fait dès ma jeunesse : ils ne m'ont pas soumis !03 Sur mon dos, des laboureurs ont labouré et creusé leurs sillons ; 04 mais le Seigneur, le juste, a brisé l'attelage des impies.

 

 

SAMEDI 20 AVRIL. Jn 6, 60-69

 

 Quand même très étonnant ce texte, qui cite Judas explicitement. Pour être attiré par Jésus, il semble que quelque chose de plus soi nécessaire, comme un cadeau que le père ferait, mais pourquoi pas à tous. Je dois dire que cela me dépasse un peu. 

 

 

60 En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » 

 

Je pense que j'aurai dit, ce qu'il raconte, c'est incompréhensible, je démissionne, c'est incompréhensible. Et cela va même plus loin, c'est personne ne peut entendre, personne ne peut comprendre. Ce qui laisse à supposer comme le disent certains, c'est que parfois il faut accepter de ne pas comprendre, de mettre dans des cases préremplies, mais accepter ce que dit le Seigneur, parce que c'est lui qui le dit, et que ses paroles sont conformes à ce qu'il fait.

 

61 Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? 

62 Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !... 

63 C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. 

 

Encore une interrogation. En dehors de l'évangile de Luc, personne ne voit le fils de l'homme monter là où il était avant, et la mort sur la croix, semble plutôt un fisaco complet; Et pourtant c'est bien là que tout s'est joué, surtout dans cet évangile où Jésus est le maître des évènements. 

 

La phrase suivante, plus que difficile.

 

·       Saint Jean Chrysostome

Nôtre-Seigneur donne encore une autre solution : « C'est l'esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. » Voici le véritable sens de ces paroles : Il faut entendre spirituellement ce que je viens de dire de moi, si vous prenez mes paroles dans un sens charnel, vous n'en retirerez aucune utilité. Or entendre ces paroles dans un sens charnel, c'est ne voir que ce qui frappe les yeux sans aller au delà. Ce n'est pas ainsi qu'il en faut juger, il faut considérer les mystères avec les yeux intérieurs et les entendre toujours spirituellement. C'était au contraire les entendre dans un sens charnel, que de formuler ce doute. Comment pourra-t-il nous donner sa chair à manger ? Quoi donc, est-ce qu'il ne nous donne pas sa véritable chair ? Sans aucun doute, il nous la donne ; si donc il déclare que la chair ne sert de rien, il ne veut point parler de sa chair, mais de ceux qui donnaient à ses paroles une interprétation toute charnelle.

·        

Saint Augustin

Ou bien encore, la chair ne sert de rien, dans le sens des Capharnaïtes qui s'imaginaient que cette chair serait comme la chair d'un cadavre qu'on démembre ou qu'on vend au marché, et ne comprenaient pas que cette chair était remplie de l'esprit de Dieu et de la vie delà grâce. Quel esprit s'unisse à la chair, alors la chair est d'une grande utilité. Car si la chair ne servait de rien, le Verbe ne se serait pas fait chair pour habiter parmi nous. C'est donc à l'esprit qu'il faut rapporter ce qui a été opéré par la chair pour notre salut.

 

64 Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait

65 Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » 

66 À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner.

 

Et voilà, un discours trop fort, pas adapté, mais il ne prend sens qu'après la mort et la résurrection, donc pas étonnant, mais cela pousse un certain nombre de ceux qui se disaient disciples à partir.

 

 67 Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »

 68 Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. 

69 Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

 

La réponse de Pierre, qui pourtant partira un jour, comme les autres, parce qu'ils auront peur. Mais là, pour uen fois c'est lui qui parle au nom de tous, et qui affirme la foi. Peu importe ce que tu dis, tu es le saint de Dieu, et tu es le seul. Sans toi, nous sommes perdus. 

 

 

Quelle galère ce texte…